Un lieu de rencontre
Depuis l'époque monastique jusqu'à nos jours, les habitants de l'Abbaye de Pierredon se sont attachés à faire de cette vallée provençale un lieu de rencontre entre harmonie naturelle et force créatrice de l'homme.
Tout comme le vin est le fruit d'un rendez-vous entre un terroir et un vigneron, la beauté de l'Abbaye de Pierredon résulte de la rencontre entre un site naturel éblouissant et la volonté de l'homme d'y inscrire, dans le temps et l'espace, son énergie artistique.
C'est ainsi qu'une sublime abbaye et une chapelle ponctue le paysage depuis des siècles.
Passionnés par le paysage et l'histoire du lieu, les nouveaux propriétaires ont réhabilité ces bâtiments séculaires, mais aussi restaurés une demeure et les jardins.
Comme un hommage, les étiquettes de vins du domaine évoque les vitraux du Moyen Age, qui donnaient couleur et lumière aux églises.
Ils ont également fait bâtir une nouvelle cave de vinification et d'élevage inaugurée en 2016.
La pierre locale a été retenue pour mieux s'inscrire dans le paysage. Elle est issue des carrières de Fontvieille et constitue le matériau idéal de préservation des vins grâce à ses qualités thermiques et hygrométriques. La pierre a été travaillée en massif, selon un jeu de blocs à l'alignement et à la taille imparfaits, dicté par les traces des outils de l'homme dans la roche de ce paysage merveilleux.
Des œuvres d'art sont venus embellir le site :
Silene Luminaris sive Muflier de Borgès, série des Fractal flowers : Une sculpture en acier peint, de 3,4 mètres de hauteur, de Miguel Chevalier. Une œuvre bicolore : deux rouges vifs dont l'un orangé, afin de renvoyer les vibrations du soleil frappant les divers pans de la sculpture. Cette sculpture a été commandée et réalisée pour la seconde édition du Festival a-part, Alpilles-Provence'Art, en juillet 2011.
Luce, luce, luce : Une sculpture en inox de Claudio Parmiggiani. Cette œuvre monumentale de 11 mètres évoque une présence vitale émergeant de la colline et enracinée dans les stratifications de la pierre, dans le fil de son inclinaison. Une projection vers le ciel qui élève le regard et l'emmène dans une traversée poétique au rythme du jour, de la nuit, du voyage, de la lune et du soleil, du cycle des saisons.
Drapé sur chêne : Une sculpture en bois taillé dans un grand chêne du domaine de l'Abbaye de Pierredon abattu par une tempête. Le sculpteur végétal Marc Nucera, poussé vers l'art contemporain par la force des vents, sculpte des troncs dont il connait l'histoire. Il aime à dire que, même tronçonnés, ses arbres-sculptures restent vivants. Le grand chêne fut réinstallé à l'entrée de la cave au printemps 2017, à l'occasion de l'ouverture de la huitième édition du festival a-part.
Mosquito, série ALAS [hélas] : L'artiste américaine Katherine de Barrueta est elle à l'origine d'une sculpture en aluminium thermolaqué de 2 mètres de large. Inspiré dans le foret tropical de la Péninsule du Yucatan, elle a reproduit ici les ailes d'insectes polinisateurs en voie d'extinction. Un thème au cœur de la préoccupation de l'artiste. Cette sculpture a été commandée et réalisée pour la neuvième édition du Festival a-part a été posée par l'artiste à l'Abbaye de Pierredon lors des journées du patrimoine 2018.
Canagrande : Une sculpture en marbre de Léo Ribi
« Bonjour Canalgrande ! À chaque fois que je passes tout
prés de toi tu me salue avec ta danse ! Tu ne reposes jamais Narcisse, tu
attends quelqu'un qui vient te regarder danser de jour et de nuit. Ta vie est
la danse et ta danse est ta vie, elle cache ton cœur creux fait de marbre, lard
et puissance mécanique. Depuis le jour que tu t'es levé de ta carrière ton
poids ne dors plus, tu cherches un équilibre et une musique qui te plaise pour
étonner ton publique avec ta légèreté insoutenable.
Je t'embrasse Canalgrande, perpétue ta danse sur tes
talons d'acier. »
L'Arche :de Vincenzo Amato "Quand j'ai découvert Pierredon, je me suis d'abord rendu compte que je me trouvais sur la côte nord de la Méditerranée, étrange côte pour moi qui ai grandi en Sicile. Une côte face à la mienne. Je me suis souvenu que les marins grecs étaient également arrivés ici. La Méditerranée... une petite mer mais tellement grande. Des mondes similaires et différents à la fois, même flore, autre Histoire . Lorsque j'ai appris que dans l'antiquité la mer était plus haute, atteignant presque Pierredon il m'est venu l'idée de la sculpture de l'Arche. Ici les oliviers sont des oliviers, mais ils sont cultivés en masse. J'ai donc, dans un premier temps, imaginé des roues en pierre pour faire l'huile. Puis un navire échoué dans cette vallée il y a deux mille ans. Le navire est devenu une houe, puis une roue en pierre. Et enfin la roue est redevenue un navire échoué à Pierredon. Une arche. Qui sait qui était à bord...? J'ai construit cette oeuvre à New York et l'ai envoyée sur un navire, du port de Brooklyn au port de Marseille. Une tempête a retardé sa venue. Mais elle est arrivée... et nous l'avons vu débarquer du conteneur et enfin venir s'échouer, comme je l'avais imaginé, ici, à Pierredon."
D'autres œuvres, présentes sur le site, font de l'Abbaye Sainte-Marie de Pierredon « un lieu de rencontre entre la beauté et la beauté » comme certains observateurs l'ont écrit.